Le 15 décembre dernier, Benoit Payan, maire de Marseille, faisait voter une subvention de 80 000€ à l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNWRA). Quelques jours après, des informations accablantes mettaient en lumière les liens entre cette Agence et les attaques terroristes du 7 octobre 2023 en Israël. Plusieurs employés ont d’ores-et-déjà été licenciés pour leurs liens avec l’organisation islamiste du Hamas. Par ailleurs, une dizaine de pays, dont la France, les Etats-Unis, l’Australie, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont immédiatement suspendu leur soutien financier à l’UNWRA. Le Ministère des Affaires étrangères a évoqué des faits d’une « exceptionnelle gravité » et « décidera le moment venu de la conduite à tenir en lien avec les Nations unies et les principaux donateurs ». Le secrétaire-général de l’ONU lui-même nommait Catherine Colonna, ancienne Ministre des Affaires Etrangères française, à la tête d’un groupe d’examen indépendant par le Secrétaire-général de l’ONU sur le rôle de l’UNWRA dans les attaques d’octobre. 

Malgré ce faisceau d’indices graves et concordants, le maire de Marseille a maintenu le versement des 80 000€ à l’UNWRA, en contradiction flagrante avec la doctrine du Quai d’Orsay. C’est un véritable crachat au visage des familles de victimes du 7 octobre mais en outre un affront à la diplomatie française. 

Ce matin au conseil municipal, Benoit Payan, et malgré l’ensemble de ces éléments, a annoncé n’avoir ni retiré ni abrogé la délibération, elle est donc exécutoire. C’est pourquoi j’ai déposé hier et décidé de maintenir aujourd’hui un recours au Tribunal administratif pour la faire annuler : l’argent des Marseillais ne doit pas financer des Agences, fussent-elles de l’ONU, aussi compromises avec des terroristes.